Le crowdfunding n’est pas née avec internet. Découvrez l’histoire de cette nouvelle voie de financement.
La révolution numérique offre les outils nécessaires pour que chacun puisse exprimer sa créativité, même sans apport financier. Derrière le terme « exotique » de crowdfunding, qui se traduit littéralement en français par financement par la foule, se cache le retour d’un système sain, concret et viable de financement.
Internet a permis de révolutionner le financement de la création.
À l’origine, il y a les sites de microcrédit comme Kiva, qui se donnent pour mission de collecter des fonds auprès des occidentaux pour financer l’activité d’entrepreneurs dans les pays en développement.
Puis est venue une deuxième génération avec Kickstarter, IndieGoGo ou encore Mymajorcompany en France. Stimulé par la locomotive Kickstarter, dont la croissance exponentielle affole les compteurs, ce modèle s’avère de plus en plus être un véritable courant porteur pour l’innovation.
Il n’y avait pas de sites permettant aux internautes d’agir concrètement pour un projet, intégrant les médias sociaux, soit vous faisiez un don, soit vous faisiez un investissement à but lucratif, il n’y avait rien entre les deux, qui avait cette dimension hybride et cette esprit souscription, alors on l’a créé.
Slava Rubin, fondateur d’indiegogo en 2008
L’arrivée de Kickstarter
Un site comme Kickstarter a réussi à devenir un point de rencontre évident et peu coûteux, entre un public en quête de contenus culturels et des créateurs en quête de financements. La plateforme comme le dit son slogan est devenu : « la nouvelle voie pour découvrir, financer et suivre les bonnes idées Lorsque l’on a une bonne idée, on va sur Kickstarter aux USA en 2007-2009, et lorsque l’on souhaite connaître les bonnes idées, l’on s’y rend également.
Ils mettent ainsi en pratique l’idée de mutualisation des dépenses de communication : lorsqu’un projet réussit sa collecte, sa notoriété rejaillit sur les autres. C’est aussi, pour le public, la fin de la dictature des grands studios et majors, qui voudraient modeler nos goûts. Sur la plateforme, les choix sont transparents, il est possible de savoir qui a donné à qui et pourquoi, l’interaction est totale et directe.
Les artistes ou les porteurs de « bonnes idées », ne sont aujourd’hui pas les seuls à bénéficier de la puissance de financement du crowdfunding. Cette alternative offre aujourd’hui aux créateurs, ne pouvant plus compter sur la banque ou le système financier actuel (si un jour cela a été le cas), la possibilité, voire l’opportunité, de financer leurs projets.
Les sites comme Kiss Kiss Bank Bank, Ulule, wedogood.org ou Hello Asso, en France, légitiment par le nombre de projets financés la pertinence de leur rôle.
Le crowdfunding n’est pas née avec internet
Permettre aux amateurs de participer aux projets artistiques, d’être acteur de ces projets, d’avoir un lien privilégié avec les artistes n’est pas nouveau, tout autant que la possibilité de souscrire, de financer en amont. Ariane Mnouchkine le faisait sous forme de souscription bien avant l’invention d’Internet. Les plateformes de financement participatif ne font que le remettre au goût du jour et en lumière un système sain et efficace, (lorsqu’il est utilisé à bon escient) de financement de projets. Ce que propose ce type de financement communautaire est simple : Un moyen grâce auquel les gens qui désirent le plus un projet ou produit peuvent obtenir qu’il soit réalisé.
La possibilité qu’ils offrent de déplacer le centre de gravité du financement et de trouver le capital initial pour créer en touchant des milliers de potentiels contributeurs et acheteurs rend plus que jamais ce modèle pertinent en temps de crise. En outre, le web 2.0 trouve enfin tout son sens, avec cette nouvelle possibilité. Les internautes peuvent enfin véritablement être acteur et non plus spectateurs.
Florilège des premiers succès grâce à la foule bien avant internet.
Quand les barcelonais de l’association des dévots de Saint-Joseph souhaitent leur établissement religieux, ils rachètent les terrains grâce à l’aumône et se rassemblent pour financer les débuts des travaux. Plus de 130 après, la construction n’est pas terminée et reste toujours financée par les visiteurs.
En France, la campagne de promotion pour le financement de la statue débuta à l’automne 1875. La collecte des fonds se fit avec les moyens de l’époque : articles dans la presse, spectacles, banquets, taxations publiques, loterie, mais surtout grâce aux dons de milliers de particuliers. Le nombre de 100 000 souscripteurs fut annoncé. Dès la fin de l’année 1875, les fonds rassemblés s’élevaient déjà à 400 000 francs. Extrait d’un article d’alloprod
Source : la-statue-de-la-liberte-financee-par-le-crowdfunding
La première campagne de financement s’est faite à la radio avec Shadows – film de Cassavetes
Son premier film, Shadows, commence de façon totalement improvisée… par une collecte lancée dans une émission de radio, Night people, de Jean Shepherd à 1h00 du matin. Cassavetes déclare qu’il est possible de faire un film totalement libre des contraintes commerciales imposées par les studios si chaque auditeur lui envoie un dollar. Le lendemain, Cassavetes reçoit 2 000 billets de 1 dollar et se retrouve derrière la caméra à filmer des improvisations sur » un schéma rodé « , le film n’était pas écrit ! Durant quatre mois, Cassavetes tourne des scènes autour de la vie d’une famille noire à new-yorkais. « Je croyais dit-il tenir un outil magique pour filmer des impressions ; de ce que sont les gens plutot que leur vie intérieure ».
Source : ciné club de Caen
La montée en puissance de Barack Obama grâce aux membres du parti démocrate.
