Les 3 livres qui ont fondé mes convictions d’entrepreneur culturel

Free ! entrez dans le monde du gratuit de Chris Anderson »

Paru en 2009, c’est-à-dire, il y a plus de dix ans, ce livre est un vraiment précurseur dans son approche de l’économie du web, que l’on connait aujourd’hui. C’est pour moi un livre fondamental afin de bien comprendre les enjeux du numérique et la nécessaire adaptation des modèles économiques, notamment dans le domaine de la culture et l’information.

Nous entrons dans une économie dont l’attention constituerait la première rareté et la plus précieuse source de valeur. Dans son ouvrage, Chris Anderson, nous invite à penser le destin de nos économies en termes d’attention.

Il y a un passage vraiment troublant sur l’industrie de la culture en Chine et au Brésil, où l’on découvre que l’économie de la culture s’y porte très bien, et que la création culturelle y est bien vivante, alors que les oeuvres elles-mêmes sont (téléchargés) diffusées gratuitement et en masse. Alors qu’en Europe ou aux Etats-unis, nous sommes encore à vouloir criminaliser le téléchargement.

Face à cette masse d’information, il faut susciter de l’attention, se connecter au public. Ce sont les contenus qui sont nombreux et qui se battent pour qu’on s’intéresse à eux.

L’économie de l’attention et celle de la recommandation (par les réseaux sociaux) ont fortement bousculé les hiérarchies et laissés (les grands) médias face aux murs de la gratuité. Alors cultivez votre réseau, il s’agit souvent de trouver un groupe aussi bizarre que nous.

« Père riche, père pauvre de Robert Kiyosaki »

Ce n’est sans doute pas très original, on me l’avait conseillé à plusieurs reprises, je le rejetais ou regardais de loin ce sujet, qui ne m’a longtemps pas intéressé.

Qu’est-ce qu’un américain avec sa vision capitaliste pouvait-il m’apprendre moi français fier de son éducation humaniste, mais où l’argent était souvent un sujet tabou ?

Mais aujourd’hui, je tiens à dire que moi aussi je conseille la lecture de ce livre tant il est vrai qu’à l’école ou même à travers notre éducation familiale, l’on ne nous enseigne pas cette éducation financière. Il déconstruit en particulier le mythe selon lequel vous devez gagner un revenu élevé pour être riche en expliquant l’importance de l’éducation financière.

Moi qui suis originaire d’un milieu ouvrier ou l’emploi et le salariat en CDI est le pilier d’une vie normée et accomplie, avoir la confirmation que le salariat ne peut nous apporter la richesse ou la sécurité espérée peut être déstabilisant. On a tous conscience qu’en étant salarié, l’on ne développe pas un patrimoine personnel, mais se rendre compte que l’on sacrifie beaucoup de sa liberté peut être déstabilisant et remettre en cause ses valeurs.

D’autant plus lorsque l’on peut avoir comme moi un rapport conflictuel à l’argent, le manque de confiance a pu me pousser à me dévaloriser et ne pas demander une rémunération que je mérite.

Autre prise de conscience, il faut faire travailler son argent et il n’y a pas de honte à cela. Il dit même mieux c’est  » Votre argent devrait travailler pour vous, et non l’inverse ». Moi qui a toujours considéré que l’on devait mériter son argent et son salaire, c’est tout un nouveau paradigme.

Tout le livre est basé sur conseil simple pour devenir riche, il faut accumuler des « actifs », c’est-à-dire en utilisant une partie de votre argent pour acheter des choses qui vous serviront à vous rapporter encore plus d’argent.

Robert Kiyosaki y explique également pourquoi tout le monde devrait s’efforcer d’apprendre le plus possible grâce à votre travail. Il s’agit de faire de votre emploi pas seulement une manière d’avoir un salaire à la fin du mois, mais une façon d’apprendre et de grandir.

J’en ai encore beaucoup à dire, mais le mieux est encore pour vous de découvrir ce livre par vous même. Même si l’on peut ne pas être tout a fait en accord avec l’état d’esprit américain ( le succès de la vie se mesure beaucoup à son compte en banque) ou le ton moralisateur, cela reste un livre indispensable à découvrir.

 Selling your film without selling your soul

Selling your film without selling your soul est le premier livre qui se donne pour mission de décortiquer et de démystifier ce qui entoure l’univers du cinéma indépendant. Il donne des chiffres, va à la rencontre des nouveaux cinéastes « indé » et met en lumière les techniques de ces nouveaux acteurs qu’ils utilisent pour favoriser la rencontre de leur film avec leur public.

Ce manuel présente les nouveaux modèles économiques, les stratégies de marketing et de distribution, du crowdfunding, en passant par la construction d’une communauté et évidemment l’exploitation du film à l’arrivée par les partenaires. Pour ce faire, il s’appuie sur plusieurs exemples : Ride The Divide, The Cosmonaut, The Best and The Brightest, Sita Sings the Blues, Note by Note, Bass Ackwards, Adventures of Power, American: The Bill Hicks Story, Undertow, For the Bible Tells Me So, Violet Tendencies and the webseries PioneerOne.

Pour résumer, Vendre son Film sans vendre son âme, passe derrière le rideau et nous ouvre les secrets de ce monde. Il nous permet de mieux connaître cet état d’esprit « indie », que nous vénérons tous et qui les pousse et les invite à aller toujours plus loin et d’innover constamment. Il laisse évidemment également la place à ces jeunes cinéastes idéalistes et enthousiastes qui n’hésitent pas à redéfinir le modèle établi, pour réussir à faire le film qu’ils souhaitent faire et voir les films qu’ils souhaitent voir.

SELLING YOUR FILM WITHOUT SELLING YOUR SOUL is the first book to strip away the mythology surrounding independent film, providing real data and results of the techniques filmmakers have employed to connect films with audiences.

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